25e résidence des Ateliers des Arques
25e résidence d'artistes
Du 19 Avr. au 20 Sept. 2015
Caroline Bissière et Jean-Paul Blanchet, directeurs de l’Abbaye Saint-André, Centre d’art contemporain à Meymac
Du 19 Avr. au 20 Sept. 2015
Caroline Bissière et Jean-Paul Blanchet, directeurs de l’Abbaye Saint-André, Centre d’art contemporain à Meymac
Pour le 25ème anniversaire des Ateliers-Résidences, nous avons souhaité nous souvenir que leur création répondait aussi à la préoccupation de revitaliser le village des Arques, lequel était jusqu'à l'orée du XXème siècle, un pôle urbain structurant (800 habitants) pour l'espace rural alentour, lieu d'échanges et de commerce, de rencontres, de vie sociale, ramassé autour de son église romane.
La problématique suggérée aux artistes a été de privilégier l'inscription dans l'espace urbain, en maintenant sa relation avec l'espace rural autour. Le projet qui ne peut ignorer la présence tutélaire de Zadkine, débouche accessoirement sur la question récurrente de la place et de la pertinence de l'oeuvre dans l'espace public poussée ici à la limite d'une communauté réduite.
Les six artistes invités ont été choisis non seulement pour les qualités plastiques de leur travail et la diversité de leurs pratiques, mais également pour leur propension à intervenir dans l'espace public et pour leurs préoccupations sociétales.
Caroline Bissière et Jean-Paul Blanchet
14 Juin 2015
Pour son projet aux Ateliers des Arques, l'artiste Julien Crépieux réalise le film Overture, un grand écran de bois brûlant face à des spectateurs.
15 Mai 2015 → 18:00
Environ trois semaines avant la soirée de vernissage, les artistes en résidence sont invités à présenter le travail en cours aux publics. À cette occasion, ils ouvrent leurs ateliers et mettent en scène le « work in progress ».
Né en 1982, vit et travaille à Paris
Mathieu Cherkit s’attache à conserver sans complaisance, mais aussi sans volonté critique, la mémoire d’un lieu, presque uniquement jusqu’à présent, la maison de ses grands-parents et ses abords, dont il détaille les aspects surannés à la manière d’un reporter, presque d’un anthropologue, retrouvant implicitement cette préoccupation du peintre observateur de la nature. Sauf que celle-ci prend dans le monde d’aujourd’hui la dimension d’une implication plus intime, fatalement plus subjective et exalte autant le plaisir de peindre que celui de témoigner ou d’engranger du souvenir.
Née en 1981, vit et travaille à Paris
Dans son travail, Julia Cottin prend à bras le corps le rapport à l’espace, souvent marqué par une architecture, maniant des matériaux premiers : la pierre ou le bois, qu’elle travaille en force, recourant aux techniques artisanales. Cette activité est cependant longuement préparée, méditée en amont, soucieuse de convoquer, d’englober, la mémoire du lieu, les gens et les savoirs.
Né en 1979, vit et travaille à Paris
Le travail de Julien Crépieux se construit à partir de captations d’images, issues le plus souvent de créations média, selon des ressorts qui sont principalement la mise en abîme et l’emboîtement métonymique, poussant à l’extrême les distorsions des enregistrements ou des conditions de leur diffusion comme moyen de leur signification, pour en faire des récits méditatifs ou exemplaires.
Né en 1959, vit et travaille à Mens
Le travail d’Eric Hurtado pourrait illustrer le concept de réalité augmentée, en ce qu’en arrêtant par de longs temps de pose, la visée mécanique de l’appareil argentique qu’il utilise, il révèle au regardeur, derrière les apparences familières ou séduisantes d’un bout de nature, d’un morceau de paysage, des structures cachées à l’opacité parfois inquiétante.
Né en 1961, vit et travaille à Lyon
Le projet de Niek Van de Steeg engage la réalité dans une fiction qui en est le mouvement paradoxal, expérimental, poétique et critique - un réalisme proche du non-sens. La matière première est un matériau on ne peut plus concret, mais son flux suit pourtant ceux de la bourse et des algorithmes les plus logiques qui peuvent en quelques secondes faire dévier le lieu d'arrivée d'une de ces matières premières précieuses - par les autoroutes, les pipelines, les fleuves jusqu'au parc d’activités.
Né en 1980, basé à Lyon et Sablons
Le travail de Mathias Tujague part d’objets du quotidien qu’il reproduit en changeant de matériaux et d’échelle, les rendant immédiatement inutiles afin de les débarrasser de la prégnance de leur fonctionnalité, ne la laissant subsister comme trace à un niveau qui n’est plus celui de la pratique, mais qui ouvre sur leur intelligence culturelle.