La tendresse des murs

Autour d’une quarantaine d’œuvres récentes issues de la collection de l’Artothèque du Lot, l’exposition explore le traitement de l’intimé et de la vie domestique par l’imaginaire artistique contemporain.

Face à la complexité du monde qui nous entoure, la puissance de la globalisation et des réseaux, l’exigence toujours plus forte de mobilité, le repli dans le domestique relève de plus en plus de la nécessité. L’attrait du domicile réside dans la promesse de permanence : stabilité de l’environnement, ritualisation des rythmes domestiques, familiarité des présences et des objets, etc.

Refuge, la maison en tant que volume enveloppant est le lieu de la vie intime et familiale. Un espace à soi, écrin du temps qui passe. Elle est aussi un espace à vivre, un univers à façonner que l’on habite autant qu’il nous habite.

La valorisation moderne de la sphère privée offre à l’homme ordinaire, la possibilité de bâtir un monde qui lui appartient en propre, « un monde dans lequel, par conséquent, il est quelqu’un, peut-être même, dans un cercle enchanté, un seigneur et un maître » (Berger et Kellner, 1988, p. 11).