#2 Résidence de recherche autour de la pratique du dessin

Pour deux artistes vivants ou originaires d'Occitanie

Du 4 au 30 Sept. 2025

Artistes en résidence : Océane Moussé, Geoffrey Badel.

Présentation

Du 4 au 30 septembre 2025, les Ateliers des Arques accueillent la deuxième édition de leur résidence de recherche autour du dessin. Cette année, ce sont les artistes Océane Moussé et Geoffrey Badel qui ont été sélectionnés par un jury professionnel.



Pensée comme un temps de respiration et d’expérimentation, cette résidence n’impose ni production finale ni exposition. Elle offre aux artistes quatre semaines de travail continu, ponctuées de rencontres avec des professionnels de l’art contemporain, ainsi que la rédaction d’un texte critique sur leur œuvre.

Océane Moussé, née en 1980 à Toulouse et aujourd’hui installée entre Toulouse et Berlin, développe une pratique centrée sur le dessin, envisagé dans ses multiples matérialités. Ses paysages fragmentés et ses installations explorent l’impermanence du monde. Aux Arques, elle poursuivra un projet où mots, espace, mouvement et son se rejoignent dans un univers de flux et de vibrations, en résonance avec l’architecture.

Geoffrey Badel, né en 1994 à Montélimar et vivant à Montpellier, explore quant à lui les seuils de l’audible et de l’invisible. Ses installations et performances immersives interrogent notre perception et transforment nos expériences sensorielles. Aux Arques, il travaillera autour du silence, non comme absence, mais comme espace d’écoute active et de circulation poétique, notamment à travers l’usage de papiers anciens, de graphite et d’encres végétales.

La résidence se conclura par une rencontre publique mardi 30 septembre à 18h aux Ateliers des Arques. Les visiteurs seront invités à découvrir les démarches et réflexions des deux artistes, dans un temps d’échanges convivial autour d’un verre offert par l’association.

Évènements

#2 Résidence de recherche autour de la pratique du dessin

Du 4 au 30 Sept. 2025

Du 4 au 30 septembre 2025, les Ateliers des Arques accueillent deux artistes de la région Occitanie pour 4 semaines de résidence ! Cette année, ce sont les candidatures d’Océane Moussé et de Geoffrey Badel qui ont été retenues.

Pensée comme un temps de recherche, cette résidence se veut sans obligation de production ni d’exposition. Des rencontres avec des professionnels viendront ponctuer le temps des deux artistes et les quatre semaines de travail se clôtureront par une présentation ouverte au public Mardi 30 Septembre à 18h ; l’occasion de partager démarches et réflexions artistiques autour d'un verre offert par l'association.

Rencontre avec les deux artistes en résidence

30 Sept. 2025 18:00

Pour clôturer ce temps de recherche et d’expérimentation, rendez-vous mardi 30 Septembre à 18h pour une rencontre avec les artistes Océane Moussé et Geoffrey Badel aux Ateliers des Arques.

Iels nous présenteront autour d’un verre l’état de leurs recherches, avec l’appui de la médiatrice des Ateliers des Arques.

Entrée libre et gratuite, tout public.


Les artistes

Océane Moussé

A travers l'observation de la nature et de sa représentation, en créant de nouveaux paysages à partir de paysages fragmentés, pliés, décomposés, je questionne l'impermanence du monde, à l'instar de notre vulnérabilité et de notre fugacité.

Par des moyens tels que le pli ou l'effacement, par un travail sur la lumière, fait d'échos et de vibrations, je questionne notre rapport au temps et à l'espace dans ce qu'il ya d'éphémère, d'instable, de fragile dans nos existences.

Ma pratique se développe essentiellement autour du dessin dans une volonté constante de tester ses différentes matérialités : du dessin sur papier flottant le long des murs au support de papier sculptural, celui-ci émerge parfois de l'écriture, s'anime dans la vidéo, se matérialise dans l'installation et la sculpture.

Geoffrey Badel

Ombres furtives, ailes dépliées, mains trompeuses.

Ce sont des figures de seuil et de silence — fantômes, chauve-souris, escamoteurs — qui traversent discrètement l’œuvre de Geoffrey Badel. Allégories de l’anti-normativité, elles incarnent l’invisible, le décentré, le trouble. Elles refusent les contours nets et les vérités trop sûres, préférant les murmures aux cris, l’incertitude à l’évidence.

La pratique de Geoffrey Badel est animée par l’inquiétude dans laquelle il trouve sa capacité d’agir. Le doute devient une puissance active : il ouvre et reconfigure. Les formes naissent alors d’un désir de retranscrire, de transmettre, d’un besoin de déplacer les regards et d’accueillir ce qui résiste au cadre.

Une partie essentielle de sa démarche s’appuie sur un travail de recherche constitué d’enquêtes patientes, de récits glanés, de rencontres inattendues et de corps à corps avec les lieux. Ce sont là ses outils — autant d’empreintes sensibles qui se traduisent généralement en dessin.

Faire signe, pour Geoffrey Badel, c’est laisser émerger l’invisible, faire place aux mondes silencieux, aux gestes qui vacillent, aux voix minorées. C’est dire l’Autre — non pas celui qu’on observe, mais celui qu’on devine, qu’on sent, qu’on pense reconnaître.

Du dessin à la performance, de la photographie à la vidéo, il tente de rendre perceptible ce qui se dérobe. Il fait surgir des présences étranges, des altérités vibrantes, dans un art du seuil et du passage. Là où les signes doutent d’eux-mêmes, ils s’écartent des normes et se mettent à agir autrement — c’est dans cette dissidence fluide que son travail advient, mouvant et multiple.