Un si joli village
26e résidence d'artistes
Du 26 Mars au 18 Sept. 2016
Caroline Bissière et Jean-Paul Blanchet, directeurs de l’Abbaye Saint-André, Centre d’art contemporain à Meymac.
Accueil de centres de loisirs, rencontres avec les artistes et ateliers de pratiques artistiques
25/03/2021
Une interview en distanciel réalisée par Maïlys Bonnet, étudiante au Master Patrimoine de Cahors, dans le cadre des expositions virtuelles du projet "L’art et les paysages dans le Lot, de la fin du XIXe siècle à nos jours"
Avec Giulia Andreani, Mathieu Cherkit, David Coste, Julia Cottin, Julien Crépieux, Séverine Hubard, Eric Hurtado, Laurent Kropf, Jérémy Laffon, Niek van de Steeg, Mathias Tujague.
Du 26 Mars au 18 Sept. 2016
Caroline Bissière et Jean-Paul Blanchet, directeurs de l’Abbaye Saint-André, Centre d’art contemporain à Meymac.
Prolongeant la thématique choisie pour résidence 2015, sur la mise en scène de l’espace public comme lieux de commémoration, de jeux, de socialisation ou d’échange, les cinq artistes retenus pour la session 2016 s’interrogeront prioritairement sur l’architecture et l’urbanisme qui matérialisent dans l’espace et ici dans le village des Arques, cette communauté humaine, leurs dynamiques, leurs manques et leurs pertes. Ce qui conduit naturellement à en questionner l’histoire.
Caroline Bissière et Jean-Paul Blanchet
Documentaire Un si joli village de Pierre Aragon à découvrir ici https://vimeo.com/maxmix
→
Chaque mercredi de 15h à 17h, une visite de l’exposition sous forme de médiation (tout public) sera menée par Clémence Laporte, médiatrice culturelle.
Cette visite sera suivie d’un atelier de pratique plastique pour toute la famille. Ces ateliers sont conçus en fonction du thème de l’exposition et/ou des médiums (techniques / outils) utilisés par les artistes durant leur résidence.
Ces visites-ateliers sont gratuits mais nécessitent une réservation par téléphone ou mail, le nombre de places étant limité à 10 participants.
Du 19 Mars au 18 Juin 2017
Exposition des artistes en résidence en 2015 et en 2016 aux Ateliers des Arques
Jérémy Laffon est un acteur actif et désabusé de l'entropie généralisée qui nous menace. Son travail, adepte du minuscule, du dérisoire est une métaphore de l'activité artistique comme vanité, l'expression possible d'un doute sur la permanence de l'oeuvre artistique et plus largement sur la solidité des entreprises humaines, nécessaires dans leurs principes, souvent vaines par leur obstination à tenter l'impossible.
Sa démarche, oscillant entre élaboration patiente et destruction programmée, est un aveu joué de l'impuissance de l'artiste face au dispositif qu'il a mis en oeuvre. Absurdité et démesure, répétition obsessionnelle et prise de risque, dilletantisme et effort s'y côtoient.
David Coste s'intéresse prioritairement à la circulation et au destin des images, qu'elles aient une base réelle ou imaginaire, quand elles se situent sur la frontière indécise entre réalité et fiction. Par le dessin, la photographie, l'installation, David Coste construit, selon des procédés qui s'apparentent au collage, dans un réel détourné qu'il fonctionnalise, des espaces s'inspirant des décors de cinéma, empruntant à l'architecture sans qualité qui fait l'ordinaire des villes, jouant parfois du concept de la rélité augmentée ou projetant des utopies. Cette dernière dimension est le propre de ses dessins dans lequel il échafaude dans un équilibre fragile, des éléments d'environnement, associant le construit et sa dislocation, le creusé et le plein, pour constituer des univers de la taille d'une colline ou d'une île, où l'on peut se perdre ou bien se cacher.
Peintre, Giulia Andreani est d’abord une artiste qui met son talent de fabricante d’images au service d’une exigence de justice, parce que la peinture depuis ses débuts est un outil d’enseignement, de communication, de pédagogie qui donne à voir l’invisible et l’indicible. S’intéressant au passé dans ses dimensions sociales lorsque celles-ci travaillent encore nos sociétés, elle procède comme une archiviste doublée d’un détective, pour étayer sa démarche, en redresseuse d’histoire, débusquant le déni. Son travail de mémoire procède à partir d’images, le plus souvent photographiques, considérées comme autant de témoignages de ce qui a été. Giulia Andréani les réactive sur la toile pour les inscrire dans la durée moins fragile et plus sensible de la peinture. Elle peint aussi bien les puissants que les sans-grades, privilégiant cependant les obscurs, prêtant une attention particulière aux femmes. L’image est peinte, sans épaisseur, dans un camaïeu à partir du gris de Payne. Elle semble flotter à la surface du tableau qu’elle occupe rarement dans sa totalité, comme si elle était l’impression d’un souvenir ou d’un fantôme.
Cette artiste constructeur, sans atelier fixe, développe au moyen de la photographie, de la vidéo, de la
performance ou du volume, une réflexion sur l’espace, l’espace urbain en particulier, au niveau des interactions qui se produisent entre la ville et sa population. Les matériaux (souvent récupérés) qu‘elle travaille de manière apparemment bricolée en sont issus ou s’y réfèrent. Mêlant poésie et humour, ses travaux éphémères questionnent la mémoire (d’un lieu, d’un bâtiment, d’une communauté). La population la plus directement concernée est pour cette raison souvent associée à leurs réalisations.
« J’aime créer des images d’idées à même de nourrir l’imaginaire des gens » dit Séverine Hubard.
Le travail de Laurent Kropf est conçu comme un système d’indices qui permettent au regardeur de comprendre l’endroit où il se trouve. L’œuvre agit comme un révélateur ou un condensateur de ce qui s’y passe. La proposition artistique est orientée vers le lieu par une fonction transitive, plutôt que centrée sur l’installation elle même. La dimension narrative est au cœur de son travail, nouant des liens avec le lieu de son inscription en esquissant une histoire fictive ou réelle, enrichie de références historiques et culturelles.