Résider/Réhabiter Le village, la ruine et la forêtJournal de résidence

Soirée de lancement

Résider/Réhabiter Le village, la ruine et la forêt

Du 28 Mars au 30 Août 2024

Emmanuel Tibloux, directeur de l’École des Arts Décoratifs

Présentation

Après une première résidence-exposition intitulée « Quelque-chose ici va venir », qui s’est attachée à révéler le potentiel du lieu à partir de ses ressources, cette nouvelle édition aimerait esquisser un modèle écocentré de la résidence artistique en milieu rural, au service à la fois du territoire et plus largement d’une reconfiguration du rapport de la culture à la nature, et de la ville à la campagne.



Dans le sillage des arts décoratifs, qui ont toujours été des arts de vivre et d’habiter, Emmanuel Tibloux a pris le parti d’axer la résidence sur les notions de milieu de vie et d’habitat, en invitant artistes et designers à explorer les écosystèmes locaux dans le sens d’une pratique située, tout en ayant conscience de la longue histoire des rapports polarisés de la ville à la campagne : la campagne projetée par la ville n’est pas un pays qu’on habite, elle est une terre qu’on exploite ou une aménité dont on jouit (alimentation pour la population, matières premières et main d’oeuvre pour l’industrie, air pur pour le corps et l’esprit).
À être conçue sur deux années, la direction artistique a l’avantage de donner
le temps et, avec lui, la possibilité non seulement de résider mais aussi, au moins tendanciellement, d’habiter.
Après une première résidence-exposition intitulée « Quelque-chose ici va
venir », qui s’est attachée à révéler le potentiel du lieu à partir de ses ressources, cette nouvelle édition aimerait esquisser un modèle écocentré de la résidence artistique en milieu rural, au service à la fois du territoire et plus largement d’une reconfiguration du rapport de la culture à la nature, et de la ville à la campagne.
Elle articulera trois types de lieux qui ont retenu l’attention des artistes et designers et se révèlent porteurs d’un grand potentiel imaginaire et narratif : le village, la ruine et la forêt. Elle se nourrira de la pensée de la réhabitation, née dans la Californie des années 1970, qui se révèle particulièrement accordée à l’urgence écologique de notre temps.

« Réhabiter signifie devenir originaire d’un lieu, devenir conscient des relations écologiques particulières qui opèrent au sein de ce milieu et autour de lui. Cela signifie entreprendre des activités et faire naître des comportements sociaux capables d’enrichir la vie de cet endroit, de restaurer ses systèmes d’accueil de la vie, et d’y établir un mode d’existence écologiquement et socialement durable.» Peter Berg et Raymond Dasmann, « Réhabiter la Californie », EcoRev’, 2019/1, No47, p. 73-84.

Quelques rendez-vous publics aux Arques viendront émailler le temps de
résidence, avant l’exposition estivale qui rendra également compte de la
résidence menée en 2023, avec les artistes et designers Romain Gandolphe,
Jean-Sébastien Lagrange, Sabine Mirlesse, Anna Saint-Pierre et Nicolas
Verschaeve.
Avec Le Nouveau Printemps de Toulouse, dont la direction artistique est
confiée à Alain Giraudie — qui partage avec nous une approche territorialisée
des pratiques artistiques — le programme « Résider/Réhabiter » se déploiera
dans la ville rose sous la forme d’une exposition et d’une rencontre consacrée aux pratiques artistiques situées et aux liens pluriels qui se nouent entre un artiste ou un designer et un territoire. Témoigneront de leurs expériences, des acteurs de l’art contemporain et de la création artistique, dont des membres du réseau régional Air de Midi et du réseau national Arts en résidence.
Comme en 2023, un « chronosite » rendra compte de la démarche de
recherche des résidents dans sa temporalité propre, faite d’accélérations et de lenteurs, de rencontres et d’expériences hétérogènes.

Évènements

Lancement de la 33e résidence

28 Mars 2024 18:00

Présentation du projet et des résidents

Présentation du projet par Emmanuel Tibloux - directeur de l’École des Arts Décoratifs - et des futurs résidents, en présence du Nouveau Printemps, Toulouse. Durée 1h environ. Les échanges se poursuivront autour d'un verre offert.

Ouverture des ateliers

22 Mai 2024 18:00

Échanges avec les artistes sur les travaux en cours dans leurs espaces de travail.

Durée 1h environ. Les échanges se poursuivront autour d'un verre offert dans le jardin du Presbytère.

Rencontre « Artistes & territoires »

Table-ronde au Nouveau Printemps, Toulouse

31 Mai 2024 14:30

À travers des cas pratiques et la parole donnée aux artistes et aux structures qui les accompagnent, cette table ronde entend mettre en lumière des pratiques artistiques situées et contextuelles, avec le territoire comme sujet de recherche de l’artiste, réservoir de matériaux, techniques et savoir-faire, sujets d’œuvres et de projets.

Quelle est l’influence du cadre d’invitation sur la relation de l’artiste au territoire ? Quels sont les formats spécifiques (Résidences, projet de territoire, commande publique, commissariat de projet, etc.) ?

Mais aussi, que se joue-t-il lors de ces processus de création et de production, comment organise-t-on le temps de l’immersion puis celui de la restitution ? Peut-on parler de la figure de l’artiste citoyen ?

Parmi les intervenants·es :

Clément Postec (Conseiller artistique des Ateliers Médicis à Clichy-sous-bois) et Feda Wardak
Thomas Delamarre (Directeur de la Maison des Arts George et Claude Pompidou à Cajarc) et Rémy Héritier
Félix Morel (Coordinateur de l’AFIAC Association Fiacoise d’Initiatives Artistiques Contemporaines) et Tony Regazzoni
Céline Ghisleri (Directrice de Voyons Voir à Aix-en-Provence) et Clara Denidet
Emmanuel Tibloux (Directeur artistique des Ateliers des Arques) et
Anna Saint-Pierre
Lucie Champagnac (Le Nouveau Printemps) et Jennifer Caubet

Vernissage de l’exposition

28 Juin 2024 19:00

Repas et DJ set aux Arques

Bus tour croisé des expositions

Visite du Nouveau Printemps au départ des Arques et visite des Arques au départ du Nouveau Printemps

29 Juin 2024

PROGRAMME

10h : départ des Arques – parking à côté de la Récréation

12h20 environ : arrivée à Toulouse, place des Carmes
Déjeuner en autonomie

14h30 : Rendez-vous Cour Baragnon et départ du parcours avec une médiatrice du festival :

  • Cour Baragnon : exposition Mass de Pierre Pauze et June Balthazard et des recherches de Jennifer Caubet à Toulouse et aux Arques
  • Cour Sainte-Anne : découverte de l’œuvre « 0ù disperserons-nous les cendres du vieux monde ? », de Jennifer Caubet
  • Musée Paul Dupuy : exposition de Tom de Pekin et de l’exposition collective
    « Nouvelles résistances »
  • Parking des Carmes : exposition de Mimosa Echard et Neil Beloufa
  • Palais de Justice : exposition de Karelle Ménine
  • Hôtel de Bruée : exposition de Alice Brygo, Louise Hallou et Alain Guiraudie

Si possible :

  • Drac Occitanie : exposition de Tony Regazzoni.

18h : départ Place du Pont Neuf (devant Hôtel des Beaux-arts)
20h20 environ : retour aux Arques

GRATUIT SUR RÉSERVATION AUPRÈS DE CLÉMENCE LAPORTE :
clemence.ateliersdesarques@gmail.com ou 05.65.22.81.70

Exposition

Du 29 Juin au 30 Août 2024 14:30

Restitution des résidences 2024 « Résider/Réhabiter Le village, la ruine et la forêt et 2023 » « Quelque chose ici va venir » dans une exposition ouverte aux publics.

Ouverture en semaine, les mardis et jeudis : 13h30-17h30
les mercredis et vendredis : 10h30-12h30 et 13h30-17h30
le week-end : 14h30-18h30
Accueil de groupes sur réservation
les mardis et jeudis de 10h à 12h


Les artistes

Jennifer Caubet

JENNIFER CAUBET Née à Tonneins en 1982
vit et travaille à Aubervilliers
Représentée par la galerie Jousse Entreprise

Jennifer Caubet est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2008 après avoir suivi différentes formations à Toulouse, Barcelone et Tokyo. Grâce à des productions singulières avec des spécialistes, ingénieurs, architectes et entreprises, Jennifer Caubet amorce un travail de réflexion sur, dans et autour de l’espace, à travers la sculpture, l’installation et le dessin. Les formes et les lignes que Jennifer Caubet déploie, rejoue ou pose dans les espaces qu’elle traverse, inaugurent ainsi le lieu de l’oeuvre et de l’exposition comme des territoires de relations non seulement construits mais à construire.

Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles au FRAC Nouvelle Aquitaine MÉCA (2022), au FRAC Occitanie – Montpellier (2018), aux Instants Chavirés (2015), la BF15 de Lyon (2013), ou encore à la Maréchalerie à Versaille (2013). Ses œuvres ont été présentées dans les expositions collectives au Cyclop à Milly-La-Forêt, à la Kunsthalle de Bâle, au Chalet Society, aux Laboratoires d’Aubervilliers, ainsi qu’à la galerie Jousse Entreprise. Elle a été invitée dans de nombreux programmes de résidence comme la Christoph Merian Foundation, Vent des forêts, le centre d’art des Tanneries, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon et le CIRVA – Centre international du verre et des arts plastiques à Marseille. Ses œuvres font partie des collections de Lafayette Anticipations – Fonds de dotation Famille Moulin, du CNAP et du FRAC Occitanie – Montpellier, FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, FRAC Nouvelle Aquitaine MÉCA.

Depuis la fin des années 2000, le travail de Jennifer Caubet s’est affirmé et complexifié autour de préoccupations liées à l’espace, à son occupation comme à sa représentation. Les titres de plusieurs installations réalisées en 2009, telles que Stratégie d’occupation des sols et Z.A (Zone d’Action) le désignent presque explicitement : Jennifer Caubet conçoit l’investissement de l’espace comme une « conquête », dans une approche politique de l’activité artistique ou, plus globalement, de l’être au monde. […]

Marie Chênel
atrtpress n°423, juin 2015

Jean-Sébastien Lagrange

Design service / politique culturelle / résidence

Diplômé de l’École Boulle en ébénisterie, et de l’ENSCI – Les Ateliers, Jean-Sébastien Lagrange prend part à différentes collaborations dont l’aménagement et la conception du mobilier liturgique de La Chapelle des Religieuses de l’Assomption.
Jean-Sébastien fonde l’atelier JS.L en 2010. L’agence se base sur une pratique ouverte du design où la rencontre est primordiale et les projets bien souvent collaboratifs.
L’Atelier répond à des commandes institutionnelles / culturelles / industrielles et invite des concepteurs externes spécialement choisis en fonction du projet. Architectes, artisans, ingénieurs en génie climatique, graphistes travaillent ensemble et créent un véritable laboratoire de recherche collaboratif et pluridisciplinaire.

Jean-Sébastien a par ailleurs à cœur de développer une démarche de travail visant à utiliser le moins de matière avec le moins d’impact sur l’environnement, qu’il qualifie de « design frugal ». Parmi ses créations les plus remarquées citons : l’aménagement des parties communes du groupe ESC Troyes, l’aménagement de résidences d’artistes à la Cité internationale des arts de Paris, la conception des espaces d’exposition du Château de Malmaison.

Jean-Sébastien est finaliste de la Bourse Agora pour le Design en 2013 et 2015 et pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyoto en 2017. Il est représenté par la Galerie Valérie Guérin spécialisée dans le design durable. Il siège dans divers jury de Diplôme entre autres à l’ENSCI – Les Ateliers. Il est co-titulaire de la Chaire de recherche Cnous/EnsAD « Mutation des Vies Étudiantes ».

Anna Saint-Pierre

Design / architecture / matière

Lorsque dans un projet d’architecture des matériaux jugés obsolètes sont destinés à la benne, je propose d’en réintroduire certains sur le même site, sous une autre forme, en les adaptant au cahier des charges du nouveau projet. La matière prélevée lors du chantier est transformée et intégrée au nouvel édifice sous forme de lests, d’agrégats et de pigments, qui détermineront la couleur, la forme, la matière, la consistance, la texture, la main
et le poids des nouveaux matériaux. (…)

Défaire un édifice donne accès à des strates d’informations jusqu’alors invisibles. Les trous, les vides, les ouvertures dévoilent le fonctionnement de la construction et la configuration des fondations, couches d’isolations, canalisations, etc. Réciproquement, les parties libérées (soustraites) sont autant de fractions représentatives du bâti d’origine, qui, en passant du statut d’immobilier à celui de mobilier, en deviennent manipulables.

Collectées et réunies sous forme d’échantillons, elles offrent d’un seul coup d’œil une vision d’ensemble sur les matières qui composaient l’ancien édifice. Lire dans les gravats revient alors à imaginer l’histoire de leur formation. La matière qui les constitue provient de sites d’extraction (mines, carrières, forêts …) ; en tant que matériaux de construction, ils étaient le fruit de savoir-faire (ferronnerie, céramique, briqueterie, cimenterie, maçonnerie, charpente …) et l’ensemble qu’ils formaient avait fait l’objet d’une conception architecturale. L’usure, l’érosion et la patine sont les conséquences de leurs usages, de leurs interactions avec les habitant·es et plus généralement avec le vivant. (…) L’objectif est de développer des protocoles et des formulations de transformation in situ transposables d’un projet à l’autre en fonction des gisements de matériaux disponibles. L’approvisionnement local engendre un matériau spécifique à chaque projet et l’adaptation des procédés à de nouveaux corpus matériels se décline en nuanciers. Ainsi au détour de chaque chantier investi, j’ai produit des échantillons de matériaux de seconde vie relatifs à l’espace donné. J’en ai tiré des spécificités et des récurrences, que j’ai organisées au sein d’une matériauthèque destinée à être mise à la disposition d’architectes, de designers, d’artistes, d’ingénieurs, d’industriels et de manufactures artisanales. (…)

Nicolas Verschaeve

Design objet / artisanat / filière bois

Les prémices de la démarche de Nicolas Verschaeve se dessinent lors d’un projet de diplôme en 2017 à l’EnsAD, en duo avec la designer textile Juliette Le Goff.

À cette occasion, il pose les jalons d’une pratique du design qui s’étend de l’objet à l’espace et qui défend une interaction plus sensible avec les lieux de vie. Se profilent alors des propositions légères, mobiles et en mouvement, qui favorisent de par leur impermanence une liberté d’usages. Son travail témoigne depuis lors d’une attention sensible vis à vis de la matière, il se construit dans le dialogue et s’affirme au plus près des ressources et des lieux de production.

Cette quête de proximité et d’échange vis à vis de ceux qui font et fabriquent a donné lieu en 2017 à la création d’un atelier de design mobile. Le designer y développe une démarche de recherche qui tient à éprouver des formats de travail situés et qui porte une volonté claire : engager le projet par le faire et repenser les schémas convenus entre recherche, design et production. Lors de chaque escale, ce dispositif porte une attention particulière à ouvrir les connaissances, les techniques et le potentiel des matériaux vers de nouvelles typologies d’objets. La démarche développée ici se nourrit d’observation, d’images et de conversations, et tient à embrasser les réalités historiques, culturelles, environnementales et techniques de chaque contexte pour en refléter la richesse.

Les objets qui en émergent s’ouvrent à différentes échelles de diffusion et engagent des dialogues avec plusieurs institutions, galeries et éditeurs. La découverte du Pays Basque a initié un projet croisant les savoir-faire de fabricants de planches de surf et d’ébénistes.

Une collaboration avec les Éditions du côté à Biarritz a ensuite vu le jour lors d’un projet réalisé avec le luthier Virgile Pilon. En Bretagne, une résidence de transmission encadrée par les Ateliers Médicis a guidé un projet sur l’héritage du territoire, explorant les porosités entre paysage, textile et architecture. Au sein d’une région tout aussi singulière, un échange avec les souffleurs de verre du CIAV de Meisenthal initie en 2020 une nouvelle escale dans les Vosges du nord, soutenue par le Cnap. Enfin, l’accompagnement de la région Île de France au travers du dispositif FoRTE lui permet d’engager en 2021 un projet de recherche et de création sur le matériau terre et d’explorer avec la Briqueterie Knepfler différents process et mises en œuvre de l’objet à l’espace.

L’intérêt que Nicolas Verschaeve porte envers une pratique contextualisée et consciente de son impact l’a mené à travailler sur des projets de recherche avec le Studio Formafantasma ainsi que sur le développement de projets au sein de l’équipe de Normal Studio. Ces expériences l’ont enrichi d’un équilibre qu’il tisse aujourd’hui au sein de son propre atelier, entre une justesse des formes et une pensée critique et engagée de la discipline.

Eugénie Touzé

Eugénie Touzé est née en 1997 et originaire de Normandie.
Elle vit et travaille entre Bernay (Eure) et Paris.

Eugénie Touzé aime à dire qu’en photographie, elle se met en quête d’une image, tandis que dans son travail vidéo, elle attend que celle-ci apparaisse. Parfois, la magie n’opère pas, et il lui faut patienter jusqu’à la prochaine épiphanie. Mais cela ne lui fait pas peur, elle qui n’aime rien tant que poser son trépied, définir un champ, cadrer et espérer qu’un possible advienne. Pour son installation de diplôme "UNE TEMPÊTE DANS UN VERRE D'EAU", il était question de moments de transition parfois à peine perceptibles : c’est, par exemple, celui où la pluie, qui auparavant bruinait doucement, recouvre les corps jusqu’à les détremper. C’est ce moment si précis où le vent transforme le tourbillon en tempête, faisant tanguer dangereusement les bateaux amarrés au port. C’est aussi les jours où les nuages demeurent lourds, et où les animaux croisés paraissent être les gardiens d’un secret dont eux seuls disposent, ou encore l’éblouissement du soleil couchant, faisant apparaître à la surface d’une image un orbe doré. Eugénie Touzé capture les fantômes insaisissables d’instants qui n’ont rien de spectaculaire, dans lesquels la mise en scène est la plupart du temps absente. En bonne chasseuse de papillons, elle se laisse porter parfois par le hasard, parfois par des coïncidences, en oscillant constamment entre ses deux médiums de prédilection. Chez elle, les photographies semblent s’animer, tandis que certaines vidéos recèlent une fixité trouble : est-ce nous qui ne clignons pas suffisamment des yeux ? Elle l’admet volontiers : plutôt que de revendiquer un discours franc, elle préfère parler de doute, dont naît le merveilleux. Et derrière cet ensemble de vidéos dans lesquelles plane un mystère bleuté, une mélodie faite de crachins légers comme d’averses drues enveloppe l’espace ; l’orage gronde.

Beaux-Arts de Paris
Octobre 2021
Camille Paulhan

Samuel Vermeil

Design graphique

Né en 1968 et diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, option Communication visuelle, Samuel Vermeil est graphiste indépendant. En 1994, il intègre l’atelier M/M (Paris) en 1994 dont il devient un collaborateur régulier jusqu’en 2005.

À partir de 2001, il enseigne le design graphique à l’ÉSAD Grenoble-Valence. Il a participé à de la construction du cycle Master et animé plusieurs revues avec les étudiants (.txt, Pneu). De 2007 à 2013, il enseigne au sein de l’option design de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne où il devient ensuite responsable du design graphique de la revue Azimuts dans le post-diplôme design & recherche de l’école jusqu’en 2018.

Parallèlement, il poursuit une activité de graphiste dans le champ éditorial, notamment pour les éditions B42. Son travail graphique est tourné vers la forme éditoriale et en dialogue avec les pratiques artistiques contemporaines. L’enseignement lui a apporté l’envie et le goût d’écrire sur le design, la typographie (Faucheux, Dwiggins, Glaser, ...) et ouvert à des projets collaboratifs de publications et d’expositions (N+1,Attention, Exemplaires, ...).

Samuel viendra compléter l’équipe pour accompagner la démarche et contribuer à sa diffusion, sa documentation, sa valorisation et son partage.


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