À ciel ouvert
Du 6 Jan. au 31 Août 2003
Pascal Pique, Les Abattoirs Toulouse
05/07/2003
07/08/2003
05/07/2003
Du 6 Jan. au 31 Août 2003
Pascal Pique, Les Abattoirs Toulouse
"Le territoire : lieu du vivant
Le vivant : lieu du territoire"
Il est proposé aux artistes d'investir le territoire et de s'investir sur le territoire, d'interférer leur travail avec un environnement. Il s'agit à la fois de donner le territoire aux artistes et de donner les artistes au territoire.
L'interférence avec l'environnement peut se faire de manière directe par le choix d'un lien pour présenter un travail conçu pour ce lien, par le choix de matériaux directement issus du territoire, par la participation des habitants à un travail d'artiste.
Cette proposition permet donc de se saisir des spécificités du lieu : le patrimoine architectural et le patrimoine paysager, le minéral, le végétal, les jardins, les espaces forestiers, de prairie, de causse et la faune, mais aussi l'agriculture, les habitants, leur histoire et leurs activités de toutes sortes en lien ou pas avec 'environnement, leurs modes de vie. Les espaces naturels sauvegardés, en cours de réhabilitation ou à sauvegarder pourront être investis en amenant une valorisation par le travail de l'artistes.
Dans cette perspective, les travaux d'artistes incluent les aspects non seulement physiques et biologiques mais aussi les aspects culturels, politiques et historiques des systèmes.
5 Juil. 2003
Voir dans le journal8 Juil. 2003
Voir dans le journal5 Juil. 2003
Voir dans le journalMarie Denis travaille dans et avec le paysage et la nature. Durant ses résidences artistiques, elle parcourt des sites, prend le temps de connaître le territoire, d’observer, de collecter les éléments naturels qui l’inspirent. Elle en fait ses matériaux de prédilection, les façonne avec respect et délicatesse. S’imprégnant de la nature comme « sa substance nourricière », selon ses propres termes, l’artiste expérimente des techniques de sculpture, de tressage, d’assemblage de la matière naturelle, créant ainsi des variétés inédites. En transformant le végétal, Marie Denis cherche à faire prendre conscience des ressources naturelles. Elle compose également des installations, où elle fait rentrer la nature à l’intérieur. Ses œuvres invitent le spectateur dans un paysage merveilleux.
Pour l’artiste, le contact si sensible avec le végétal est aussi une façon de créer du lien et des échanges. Pour certains projets, elle fait appel au savoir-faire d’artisans de différents corps de métier. Ses rencontres sont génératrices de nouvelles formes hybrides, où se mêlent divers univers. Ainsi, ses œuvres amènent le spectateur à faire surgir des souvenirs. Elles révèlent aussi l’esprit des lieux où elles s’inscrivent.
Victoria Klotz développe depuis la fin des années 1990 une création singulière, plutôt marginale dans le champ de l’art contemporain : esthétiser notre rapport à l’animal et à la nature. Pas ici de culte du médium : les options plastiques sont diverses, entre sculpture et installation, photographie et intervention. Importe avant tout, pour cette amoureuse du milieu naturel, la mise en œuvre, par des voies plasticiennes diverses, d’une divergence de vue par rapport à la manière dont le sens commun perçoit la « nature ». L’artiste, volontiers, se présente comme « la fille du chasseur », comme quelqu’un qui appartient à un temps et un espace où la peur de la nature n’avait pas fait son chemin. »
Jacques Vieille est à la fois architecte, paysagiste, décorateur, horticulteur…
Autant de branches à son œuvre de sculpteur qui, depuis ses débuts, s'enracine dans une articulation savante, ironique et poétique entre nature et culture, art et artifice, organique et mécanique. Edifice subtil aux nombreuses ramifications qui jouent sur le mimétisme, l'échange ou l'opposition de ces divers éléments, et dont la base est la colonne.
Ce "vivant pilier", héritier de l'arbre et structure de l'architecture, se décline sous de multiples façons tout au long de son travail, c'est aussi le socle qui sous-tend sa démarche de sculpteur d'espaces.
Ses derniers travaux, qui combinent le comble de l'artificiel, la culture hors-sol, aux matériaux et outils les plus sophistiqués de la construction industrielle et de l'agroalimentaire, révèlent l'interrogation permanente, le regard critique et amusé qu'il porte sur notre paysage quotidien.
Depuis plus de vingt ans, Jean-Luc Moulène développe un travail complexe, à la fois analytique et mystérieux, dont la photographie a longtemps constitué la part la plus visible et la plus reconnue. Des Disjonctions, série de photographies a priori banales, souvent urbaines, qui opéraient comme des relevés d’indices topographiques indéterminés au coeur du réel, aux célèbres Objets de grève, des product shots d’artefacts industriels fabriqués par des ouvriers grévistes détournant l’outil de production, il s’agissait à chaque fois d’une facture photographique brute, cruelle, sans complaisance, mais toujours secrètement métaphorique.
Les dessins et objets sculpturaux, qui ont toujours participé de son travail, ont pris par la suite une importance plus grande, au point de devenir majoritaires dans ses dernières grandes expositions, sans changer foncièrement l’esprit qui anime cette oeuvre singulière. En plus d’interroger les enjeux de représentation de son médium, elle ne cesse d’aborder, dans sa matérialité même, des questions politiques et sociales, mais aussi ontologiques, notamment à travers la notion de « transaction », un terme investi de manière économique aussi bien que sensible, à travers une transaction permanente de l’imaginaire avec le réel.
Les expositions personnelles majeures de Jean-Luc Moulène incluent des institutions telles que le SculptureCenter, New York (2019) ; Secession, Vienne (2017) ; Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris (2016) ; Villa Medici, Rome (2015) ; Kunstverein, Hannovre (2015); Beirut Art Center (2013) ; Modern Art Oxford (2012) ; Dia:Beacon, New York (2012) ; Carré d’art — Musée d’art contemporain, Nîmes (2010) ; Centre d’art Passerelle, Brest (2008) ; Musée du Louvre, Paris (2005) ; Jeu de Paume, Paris (2005) ; CCA Kitakyushu (2004) ; Centre d’Art Contemporain, Genève (2003) ; Le Confort moderne, Poitiers (1994).
Il a également participé à la 58ème exposition internationale d'art Contemporain, Biennale de Venise (2019) ; Biennale de Taipei (2016) ; Biennale Internationale Design, Saint-Etienne (2015) ; Biennale de Sharjah (2011), ainsi qu’à la Biennale de Sao Paulo (2002).
De nombreuses institutions ont également présenté son travail dans le cadre d'expositions de groupe : Drawing room, Londres (2021) ; Calouste Gulbenkian Museum, Lisbonne (2020) ; MAC VAL, Vitry-sur-Seine (2020) ; MoMa PS1, New York (2019) ; MAXXI Museo, Rome (2019) ; S.M.A.K., Ghent (2018) ; Museo Tamayo Arte Contemporaneo, Mexico (2018) ; Guggenheim Bilbao (2017) ; CCA Wattis Institute for Contemporary Arts, San Francisco (2017) ; Wiels, Bruxelles (2017) ; Jeu de Paume, Paris (2016) ; Punta della Dogana, Venise (2016) ; Palais de Tokyo, Paris (2015) ; Aspen Art Museum (2015) ; Monash University Art Museum, Melbourne (2013) ; Sharjah Art Foundation (2013) ; Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris (2012) ; CREDAC, Ivry-sur-Seine (2010) ; MARTA Herford Museum (2005) ; Museum Ludwig, Cologne (2005), entre autres.
Six livrets conçus par chacun des artistes invités.
Editeur : Les Ateliers des Arques
Crédits photographiques : Victoria Klotz, Stéphane Gros, Jean-Luc Moulène, N55, Jean-François Peiré, Marie Denis, Catherine Brice, Christopher Ross
Maquette : Elisabeth Virgo
Imprimeur : France Quercy, Cahors