Toucher terre
15e résidence d'artistes
Du 3 Jan. au 31 Août 2005
Le réseau Art contemporain en Midi-Pyrénées composé de différents lieux culturels de la Région
Du 3 Jan. au 31 Août 2005
Le réseau Art contemporain en Midi-Pyrénées composé de différents lieux culturels de la Région
Cette nouvelle année de résidence a la particularité, pour la première fois, d'être soumise à la direction d'un commissariat collectif, regroupant des directeurs de structures dédiées à l'art contemporain en Midi-Pyrénées.
"Le corps doit toucher terre" Jean-Luc Nancy, Corpus, p11n Ed Métaillé, 1992
Toucher Terre 1 : aujourd'hui
Il convient d'écarter les malentendus qui pourraient se faire jour sous ce titre.
Toucher Terre, cela ne doit pas avoir ni le sens d'une plantation ou d'une implantation (prendre racine dans le sol), ni celui d'un geste qui viserait seulement à satisfaire quelques curiosités (comme si nous étions des extra-terrestes), ni davantage celui d'une tentative qui voudrait retrouver le goût d'un printemps ancien (un "retour" à la terre).
Si cette expression doit avoir un sens, elle doit avoir un sens de pouvoir faire sens aujourd'hui.
Toucher Terre 2 : éprouver les conditions de l'ici-maintenant
Traduite selon le sens figuré, l'expression familière ("toucher terre") peut se comprendre ainsi : prendre en considération la réalité de ce qui arrive - ou autrement : rélaiser les conséquences impliquées par la situation qui se présente. Plus brièvement encore : éprouver les conditions de l'ici-maintenant.
Dans le sens de ce geste où il s'agit pour l'être-là d'appréhender les orientations qui lui permettent de s'y retrouver, la seule attitude convaincante est l'éveil. Nous faisons l'hypothèse que l'art, et l'artiste, sont de ce pari.
Toucher Terre 3 : le partie contemporaine
L'abandon, en ce point de mire, de toute référence faite à une transcendance aura lancé l'art dans le parti d'avoir à éprouver les conditions de l'ici-maintenant. Ce parti (partie et pari à la fois) s'est désormais constitué autour d'un pôle. C'est ce pôle, selon l'enjeu, que l'on dit maintenant "contemporain". La partie contemporaine de l'art a commencé - m^me si, à vrai dire, sont souvent mécompris tant les enjeux et les jeux, que la tendance générale du pari (parfois par les acteurs eux-mêmes, avec la volonté ferme de réinstaller, à rebours, l'immanence à soi de la mire comme s'il en fut d'un miroir).
Tel aura été néamoins le pari : "accrocher"la tournure du pré-sent en jeu, rendre compte de la soulevée du sens aujourd'hui.
Toucher Terre 4 : politique de l'art
Si cette hypothèse est juste, c'est-à-dire si l'art contemporain est la partie sensible de la situation qui se lève, se soulève, mais aussi bien s'éveille ("partie") comprise au sens que nous dissions : "sensible" à propos duquel il faudrait longuement gloser), l'enjeu dégagé par les arts porte nécessairement la condition d'une nouvelle politique.
Toucher terre : pour l'art contemporain, cela n'aurait alors pas d'autre sens que "d'aborder au politique".
Toucher Terre 5 : l'événement contemporain
Arriver aux abords du politique ne peut pas se faire sans risque. Le risque est quelque chose qui arrive.
Ainsi nommé : lévénement contemporain.
Jean-François Brun, membre du commissariat de la résidence 2005
Commissariat 2005 :
Pascal Pique : Directeur Art Contemporain aux Abattoirs de Toulouse
Martine Cousin, Les Résidences - Ateliers d'artistes - Les Arques
François St-Pierre : Centre Photographique de lectoure
Brigitte Bosh : le Bond de la Baleine à Bosse, Toulouse
Marie Françoise Lallement : Centre d'art de Castres
Valérie Mazouin : Chapelle St-Jacques, St-Gaudens
Martine Michard : Centre d'art de Cajarc
Gève Tissier, Espace des Arts, Colomiers
Jacky Ruth-Meyer : Centre d'art d'Albi
Patrick Tarres : AFIAC dans le Tarn
Odile Biec : Le Parvis, Tarbes
Jean-François Brun : Philosophe
2 Juil. 2005
Née en 1961, vit et travaille à Paris
Véronique Boudier développe une oeuvre polymorphe alliant photographies, installations et performances. Les situations du quotidein (boire, manger, dormir, voyager...) et les produits de consommation courante (avec une prédilection pour le sucre et ses dérivés) constituent pour elle un champ de représentation et d'action propice à des jeux de déplacements, de décalages et à de légères perturbations.
Elle joue de son corps somme d'une sculpture vivante, elle revendique, tout en affichant une attitude désinvolte et légère, une liberté sans limite. "L'art, c'est se permettre des choses. Si ça ne tient pas, je mets des ficelles."
Le travail de Véronique Boudier se caractérise avant tout par le geste, qu'il soit absurde, héroïque ou tout simplement inutile. Se toucher le nez avec la langue, faire exploser une valise remplie de gélatine, ou encore s'autoportraiturer dans des situations plus ou moins absurdes. Les travaux récents ne démentent pas l'esprit dans lequel travaille l'artiste française depuis une dizaine d'années : ironique dans les photographies, un peu acide dans les objets.
Anna Guillo
Walker et Bromwich est une collaboration à géométrie variable entre deux artistes qui travaillent ensemble de façon informelle, usant de pratiques variées telles la sculpture gonflable, la vidéo, les nouvelles technologies ou la performance. Intervenant plus particulièrement dans l'espace public, le duo se plaît à mettre en relation le paysage réel et les mondes de l'imaginaire, des souvenirs d'enfance ou du rêve. Ils créent et mettent en images des habitats et des paysages mobiles, des paradis portatifs destinés à notre seule imagination et activité émotionnelle.
Antoine Boutet est un artiste vidéaste français situant son travail dans les arts visuels. Sa réflexion s'oriente sur les mutations des villes, le langage politique et les résonances sur la population. Selon les projets, il alterne entre des installations vidéos pour des lieux d'expositions et des interventions in situ dans l'espace public qui peuvent prendre la forme de projections, d'environnements sonores, d'affichages d'images et de textes.
"Chaque projet développé est l'occasion d'une collaboration avec des urbanistes, des scientifiqes, des chercheurs et les habitants".
Teruhisa Suzuki, est un artiste japonais né le 5 mars 1956 à Shizuoka, au Japon. Il vit et travaille à Ermont, en France et est diplômé de l’Ecole des beaux-arts de Tokyo.
On peut le rattacher au land art.
Suzuki est connu dans le monde entier pour son art éphémère réalisé en pleine nature à l'aide de matériaux naturels trouvés sur place ou récupérés. Il les utilise afin de créer ses œuvres, faisant ressortir le caractère de celles-ci et de leur environnement. Ses œuvres ont été exposées tant dans son pays d’origine, le Japon, qu’en France, aux Pays-Bas, et en Grèce.
Cet artiste travaille en plein air pour être au plus près de la nature. Bien qu’à l’occasion, il a réalisé des expositions dans des musées ou dans des galeries. Il utilise des ressources locales à la fois humaines (bénévoles et écoles) et techniques (matériaux naturels, savoir-faire). Il n’a pas comme intention d’imposer sa marque dans le paysage, mais de travailler avec et d'être ainsi en harmonie avec le monde naturel. Ses installations élémentaires et éphémères proposent un jeu entre la lumière et sa transformation par le mouvement. Il essaie de captiver tous les sens du visiteur entre la perception dite « naturelle » et l’activité humaine. Tehurisa Suzuki voyage beaucoup et crée des œuvres sur des lieux variés en répondant parfois à des commandes publiques.
S"Mon but est de jouer directement avec la sensibilité et l'expérience de chacun, par la modification temporaire des repères. La recherche de l'ambiguïté nous pousse à rationaliser ou à poétiser une situation."
Né en 1968 à Carcassonne, vit et travaille à Toulouse.
D'une façon assez large il inscrit son travail dans une problématique de changement de rpère. En opérant par transposition, glissement de langage, d'image, de plan ... L'intention est de mettre en mouvement relatif des repères liés entre eux, avec ce que cela entraine de distorsion, de flottements at ainsi profiter du trouble qui s'installe au hasard de confusions, d'ambiguïtés, et par conséquent d'espace ouvert à la friction. C'est dans cette optique qu'il utilise la vidéo, por démultiplier nos possibilités de positionnements et leurs ambivalences.
Jérôme Mauche est un écrivain et poète français né le 20 décembre 1965. Il vit et travaille à Paris et enseigne à l'École nationale des beaux-arts de Lyon.
En parallèle à son travail d’écrivain il poursuit de nombreuses autres activités : critique d'art sur Synesthesie.com, organisateur d'un cycle de lectures de poésie au Musée Zadkine et d'un festival de performances à la Ménagerie de verre, directeur de la collection Grands soirs aux éditions Les Petits Matins.
Cinq livrets conçus par chacun des artistes invités.
Un livret sur le réseau Art contemporain en Midi-Pyrénées.
Editeur : Les Ateliers des Arques
12 x 17 cm
Epuisé